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Gare au gorille

Voilà une légende qui s'effondre : on peut porter la moustache, venir de Los Angeles et jouer de l'indie rock de haute voltige. Le groupe s'appelle Local Natives, le chanteur moustachu Taylor Rice. Que ce soit au niveau des harmonies vocales ou des rythmes entêtants, Local Natives pourraient être les cousins de Foals ou de Wu Lyf. Pourtant le groupe est bien ancré outre-atlantique et a écumé les scènes en première partie d'Arcade Fire et de The National. C'est d'ailleurs avec les services d’Aaron Dessner, guitare et clavier de The National, que le groupe sort son deuxième album, Hummingbird. Le premier, Gorilla Manor, était superbe. A tel point qu'à la suite de sa sortie, Local Natives est resté deux ans durant le groupe le plus téléchargé illégalement aux Etats-Unis. Voilà les présentations sont faites. Ah oui, dernière chose : les Américains vont assurer la 1ère partie de Nick Cave sur la programmation de la Route du rock (Saint-Malo du 15 au 17 août). Même chose à Fourvière ?

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Une interview d'un Enfant du rock : Hugo Cassavetti, critique musique pour Télérama Qu’un album se vende à deux ou 100 000 exemplaires ne change rien pour moi. Pour l’artiste et l’industrie, ça change tout. D’où la pression qu’on nous fait porter d’être en partie responsable ou non de la réussite commerciale d’une œuvre et de son auteur. Voilà pourquoi la critique est aussi courtisée que redoutée, voire parfois haïe, car plus elle est indépendante, plus elle peut avoir de l’influence. ► Lire l'interview  (Gonzai.com)

Un chouette anniversaire

Le but de la reprise c'est quand même de faire autre chose que l'originale. Exemple de totale réussite ici.
Il y a 40 ans jour pour jour sortait le 1er album des Smiths. Le journaliste journaliste anglais Nick Kent considère le groupe de Manchester avec autant de sérieux que les Beatles. Avec une génération d'écart. Et quelques points communs comme ce duo de génie dans un groupe de 4, ici représenté par le compositeur et guitariste Johnny Marr et le chanteur et parolier Steven Patrick Morrissey. Les fans des Smiths attachent autant d'importance aux textes engagés du second qu'aux mélodies uniques du premier. Et si les Beatles sont toujours d'actualité, les morceaux des Smiths hantent également nos esprits, à l'instar d'un cinéaste comme David Fincher qui a choisi d'afficher pas moins de quatre morceaux du groupe mancunien sur la dernière BO de The Killer . Illustration de cette pérennité avec cette reprise plutôt sobre et efficace. Et un timbre de voix qui n'est pas sans nous rappeler la sublime Harriet Wheeler de feu les Sundays.