•une•pile•de•disques•

L'année dernière, Echo and the Bunnymen avait profité des 30 ans du groupe (enfin, ce qu'il en reste) pour ré-interpréter en live leur mythique album, Ocean Rain . Cette nouvelle version, accompagnée d'un orchestre, fait aujourd'hui l'objet d'un album (version deluxe edition , bien entendu) disponible sur le site web du groupe pour la somme de 30 livres (+ frais de port). Tout ça pour dire qu'il devient vraiment difficile de trouver des vidéos de bonne qualité sur YouTube. Je propose donc de pendre sur la place publique le prochain gars qui filme un concert avec son téléphone portable.

Jacques Audiard a fait deux clips pour Alain Bashung. Le fabuleux La nuit, je mens (meilleur clip aux Victoires de la musique en 1999) et le moins connu Sommes-nous . Ces deux chansons figurent sur l'incontournable Fantaisie militaire . Le reste est sur Libé . Et sur France Inter, ce soir .

Sans être spécialement fan des Libertines ou des Babyshambles, il faut bien avouer que le single extrait du 1er album solo de Pete(r) Doherty est... séduisant. Oui séduisant comme un rocker anglais qui se révèle enfin, après pas mal d'égarements. Télérama se lâche : "On savait depuis les Libertines que Doherty n'avait rien du brit rocker en série, qu'il s'inscrivait bien dans la lignée des grands auteurs et chanteurs anglais, aussi instinctifs que lettrés (Ray Davies, Joe Strummer, Morrissey...)" . La présence de Stephen Street, légendaire producteur des Smiths, aux manettes de Grace/Wastelands n'est certainement pas étrangère à cette métamorphose. Loin des frasques largement rélayées par les tabloïds british, il semble donc que Dr Peter ait mis Mr. Pete au placard. Preuve éclatante de ce renouveau, le chanteur anglais se permet de taquiner le ballon. Du sport donc pour remplacer le sexe et la drogue, mais pas le rock'n'roll.

Nouvelle session des Cold War Kids sur Daytrotter . Sébastien Delahaye de Libération nous rappelle le principe : "tous les jours, ou presque, l’équipe de Daytrotter met en ligne une petite poignée de mp3. Les morceaux, parfois inédits, enregistrés dans leur studio par un groupe différent à chaque fois, sont accompagnés d’un long texte (en anglais et pas trop ponctué) et d’illustrations originales fournies par l’un des quatorze artistes de l’équipe" . Le résultat est très sympa et rappelle les fabuleux "Concerts A Emporter" de la Blogothèque . Loin du raccourci "internet = téléchargement illégal = mort de l'industrie du disque", le web se relève comme un espace de création à part entière pour un grand nombre d'artistes. Si ce sujet vous intéresse, je ne peux que vous inviter à consulter l'article, Webzines et réseaux sociaux : les défricheurs de talents .