Accéder au contenu principal

Livre de chevet

On ne perçoit pas bien ce qui nous arrive.
Sauf que c'est intense.
La sensation naïve, physique, d'être traversé par l'invention d'un monde extraordinaire, éloigné géographiquement et pourtant on ne peut plus proche.
Sex pistols, Buzzcocks, The Stranglers, The Jam, The Clash, la scène anglaise, c'est comme si on y était.
Jean-Pierre et ses copains échangent sans arrêt des disques et, sur leurs conseils, on s'est inscrit à la médiathèque municipale.
On passe les week-ends à enregistrer des cassettes.
Les morceaux nous parviennent systématiquement avec un temps de retard.
J'ai beau lire Best et Rock&Folk de la première à la dernière ligne, écouter la radio en secret tard le soir dans la chambre, je ne trouve pas grand-chose sur mes préférences dans les chroniques de nos aînés chevelus.
Même chez Bernard Lenoir.
C'est ça aussi qui est excitant.
Comme un rituel clandestin, une cérémonie secrète, vaguement ridicule pour les adultes autour de nous. Mais ça, on s'en fout, et même, c'est encore mieux d'être incompris.


Sylvie Robic, "Les doigts écorchés" - Naïve, 2006

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Cassels : le retour des punks anglais

Punks not dead ! Je dirais même que la relève est bien là... Pour ça, il suffit d'écouter le duo formé par les frères Beck, deux albums à leur actif.  Le réalisateur Rodrigue Huart les a rencontrés en 2017, dans la petite ville conservatrice de Chipping Norton dans le comté d’oxford. Une bourgade sans intérêt et ennuyeuse qui les pousse à partir tenter leur chance avec leur groupe, Cassels, à Londres. Initialement diffusé sur Spicee.com  le film Is this punk music? est aujourd'hui disponible gratuitement sur la plateforme Vimeo .
Une interview d'un Enfant du rock : Hugo Cassavetti, critique musique pour Télérama Qu’un album se vende à deux ou 100 000 exemplaires ne change rien pour moi. Pour l’artiste et l’industrie, ça change tout. D’où la pression qu’on nous fait porter d’être en partie responsable ou non de la réussite commerciale d’une œuvre et de son auteur. Voilà pourquoi la critique est aussi courtisée que redoutée, voire parfois haïe, car plus elle est indépendante, plus elle peut avoir de l’influence. ► Lire l'interview  (Gonzai.com)
Il y a 40 ans jour pour jour sortait le 1er album des Smiths. Le journaliste journaliste anglais Nick Kent considère le groupe de Manchester avec autant de sérieux que les Beatles. Avec une génération d'écart. Et quelques points communs comme ce duo de génie dans un groupe de 4, ici représenté par le compositeur et guitariste Johnny Marr et le chanteur et parolier Steven Patrick Morrissey. Les fans des Smiths attachent autant d'importance aux textes engagés du second qu'aux mélodies uniques du premier. Et si les Beatles sont toujours d'actualité, les morceaux des Smiths hantent également nos esprits, à l'instar d'un cinéaste comme David Fincher qui a choisi d'afficher pas moins de quatre morceaux du groupe mancunien sur la dernière BO de The Killer . Illustration de cette pérennité avec cette reprise plutôt sobre et efficace. Et un timbre de voix qui n'est pas sans nous rappeler la sublime Harriet Wheeler de feu les Sundays.