Seconde lecture de Jean-Michel Guenassia. Après Le Club des incorrigibles optimistes (Goncourt des lycéens 2009), De l'influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles, un livre paru cet été. Vous imaginez bien qu'un titre pareil avait toutes les chances d'attirer le fan de musique que je suis. A vrai dire, même si la musique (et David Bowie !) joue effectivement un rôle tout à fait particulier dans le récit, elle n'est pas le sujet moteur du roman. Il s'agit plutôt de suivre la vie animée d'un jeune parisien de 17 ans, Paul, à l'apparence féminine et dans le même temps attiré exclusivement par les femmes. Une particularité qui lui permettra de fréquenter les boîtes lesbiennes... pour mieux y draguer les filles attirées par son profil androgyne ! Une position difficile à tenir et qui le conduira rapidement à entrer en conflit avec une mère peu orthodoxe, Léna. Lesbienne, tatoueuse de profession, fan de hard-rock et de Harley-Davidson, celle-ci fait montre de peu de sentiments pour son entourage proche. Tant et si bien que c'est souvent la compagne de Léna qui se retrouve forcée de jouer le rôle de la mère de Paul face aux professeurs ou aux parents de son pote de lycée. Petit extrait :
Pour faire bref, ma mère ne tatoue que des femmes.
Exclusivement.
Il n'existe qu'une exception connue (je l'évoquerai peut-être plus tard). Les hommes sont interdits de citer chez elle. Dans sa vitrine, il y a un grand panneau rouge de sens unique, avec écrit sur la bande blanche "Women only". La porte est fermée comme dans une banque, ne s'ouvre que de l'intérieur, une caméra permet de voir qui se présente, et si un mâle souhaite entrer, il découvre alors Women only qui s'illumine et clignote, et il reste dehors. Elle ne répond à aucune demande formulée par un homme. Même célèbre. Ce qui, au départ, n'était qu'un coup de tête s'est révélé d'une incroyable efficacité marketing.
Pas de spoiler. Si vous voulez savoir ce que David Bowie a pu faire l'été 97. Ce qu'il se passe lorsque les clientes d'une boîte lesbienne s'aperçoivent qu'un loup est dans la bergerie. Et pourquoi cet article se termine avec la version de In the Mood for Love par Brian Ferry : direction votre librairie préférée !
Pour faire bref, ma mère ne tatoue que des femmes.
Exclusivement.
Il n'existe qu'une exception connue (je l'évoquerai peut-être plus tard). Les hommes sont interdits de citer chez elle. Dans sa vitrine, il y a un grand panneau rouge de sens unique, avec écrit sur la bande blanche "Women only". La porte est fermée comme dans une banque, ne s'ouvre que de l'intérieur, une caméra permet de voir qui se présente, et si un mâle souhaite entrer, il découvre alors Women only qui s'illumine et clignote, et il reste dehors. Elle ne répond à aucune demande formulée par un homme. Même célèbre. Ce qui, au départ, n'était qu'un coup de tête s'est révélé d'une incroyable efficacité marketing.
Pas de spoiler. Si vous voulez savoir ce que David Bowie a pu faire l'été 97. Ce qu'il se passe lorsque les clientes d'une boîte lesbienne s'aperçoivent qu'un loup est dans la bergerie. Et pourquoi cet article se termine avec la version de In the Mood for Love par Brian Ferry : direction votre librairie préférée !
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